Maintenant que presque toutes les créations des 5° sont publiées, il est temps de découvrir l'artiste génialissime qui est à l'origine de ce petit skateur...
Petites lunettes rondes sur le nez, casquette sur la tête, baskets aux pieds, le plus cool des artistes américains des année 1980 a fait entrer le graff dans l’histoire de l’art moderne. Les silhouettes de Keith Haring (1958–1990) s’agitent et gesticulent au son d’un hip-hop imaginaire. Derrière une apparente gaieté, les thèmes de l’artistes sont le reflet d’une société américaine gangrénée par le racisme, l’homophobie et le sida.
Il a dit
« L’art n’est pas une activité élitiste réservée à l’appréciation d’un nombre réduit d’amateurs, il s’adresse à tout le monde. »
Sa vie
Keith Haring est né en Pennsylvanie. Dès ses jeunes années, il développe une passion pour le dessin et s’inspire du monde qui l’entoure, en particulier de la bande dessinée et des dessins animés.
Après le lycée, le jeune garçon intègre l’école d’art industriel de Pittsburgh, mais s’aperçoit qu’un avenir dans l’image commerciale ou publicitaire ne l’intéresse pas. Après quelques mois, il abandonne et préfère se former en autodidacte. C’est à New York, finalement, qu’il trouve sa voie en s’inscrivant à l’École des arts visuels. Surtout, il se mêle à un milieu interlope et bohème qui lui permet de s’émanciper.
Haring, en ce début des années 1980, fréquente les clubs, les squats, le milieu alternatif de la nuit et de la subculture. New York est une ville bouillonnante, mais où sévit aussi fortement la drogue. Il rencontre Jean-Michel Basquiat (proche de Warhol). Son mode de vie est anti-bourgeois, presque marginal.
L’artiste développe une expression graphique proche du graffiti, mais ses références sont bien ancrées dans l’histoire de l’art moderne. Il admire l’art brut tout autant que le pop art. Haring veut rendre son art accessible au plus grand nombre. Pour lui, l’art et la vie sont une même entité. Dans les couloirs du métro new-yorkais, ses silhouettes dessinées à la craie, inspirées du hip-hop, sont immédiatement identifiables.
Dessinateur avant tout, Haring expérimente aussi l’art de la performance et de la vidéo. L’artiste a un talent inné pour prendre possession d’une surface, et la couvrir de signes et de symboles. Il travaille avec rapidité, parfois sous l’œil du public. Cela ne l’empêche pas de faire carrière dans le milieu plus mondain des galeries d’art contemporain et de participer à de grandes manifestations internationales comme la Documenta de Kassel.
En 1986, Keith Haring ouvre son Pop Shop, un magasin dans un quartier populaire de New York où il vend des tee-shirts, des jouets et des produits dérivés de son œuvre graphique. C’est une manière pour lui de casser la frontière entre l’artiste et le public. Warhol le soutient, et la boutique rencontre un grand succès. Du reste, Haring donne son temps et son énergie pour nourrir des projets à vocation sociale, notamment des décors pour des hôpitaux.
L’aide aux plus pauvres, la défense des principes de liberté et de tolérance, font partie de ses valeurs.
Il est diagnostiqué porteur du VIH en 1988, à une époque où cette maladie mortelle était fortement diabolisée. Touchant en priorité la communauté gay, elle est perçue comme une peste moderne. Haring ne se démonte pas et crée sa propre fondation en 1989, pour venir en aide aux victimes du sida et aux enfants malades. Devenu un activiste dans cette lutte, il meurt à l’âge précoce de 31 ans, des complications dues à cette maladie alors incurable.
Le style Keith Haring
A quoi reconnait-on une peinture de keith haring ?
Lignes continues et contours très nets
Des couleurs vives
Des images denses, toute la surface est remplie de lignes, de couleurs et de personnages.
Il peint sur tous types de supports...
Les symboles de Keith Haring
Les robots, le champignon nucléaire pour nous questionner sur le danger des progrès scientifiques.
Les écrans, qui envahissent notre vie.
Les radiations pour exprimer l’énergie, la puissance.
La croix pour attirer notre attention.
Les monstres pour représenter le danger, le mal.
Le chien représentant la police…
L’homme troué celui qui souffre etc…
Les spirales pour dénoncer l’enfer de la drogue, des addictions…
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